Pour toi surfeuse/surfeur, paddleur ou bodyboardeur... ;)
Avant le grand retour à l'eau,
nous profitons de cette période de fin de confinement pour prendre le temps de t'exposer un projet qui nous tient à cœur. Depuis début février, et suite à des soirées débats, des conférences et des manifestations diverses, nous nous sommes investis dans la création d'un collectif de "surfeurs contre les surf-parks", dont celui le plus proche de chez nous (Nantes) à savoir la Bergerie Surf-Camp de Saint-Père en Retz, mais également contre tous les projets de surf-parks en France (Castets dans les Landes, Sevran dans le 93, Magic Swell à Nantes, Waves in City à Givors, St Jean de Luz, ...).
Beaucoup d'associations locales et nationales sont déjà engagées dans la lutte contre ces surf-parks (Terres communes, Pays de Retz Environnement, FNE Pays de la Loire, LPO 44, Natur action 44, Eau et rivières de Bretagne, Amis de la Terre des Lanes, Nous tous, Synapse Crew Europe, Collectif Landes Urgence Climatet Environnement, Born interactif, Sepanso Aquitaine...), mais malheureusement trop peu de surfeurs se sont mobilisés ou exprimés contre ces projets. Le sujet fait déjà débat dans le milieu du surf, et vous en avez surement parlé entre vous, ou avez votre propre avis sur la question. Alors que la FFS (fédération française de surf) soutient leur création, et que Surfrider Foundation ne se prononce malheureusement pas sur le sujet (malgré leur implication dans la lutte contre la création du Port de Bretignolles-sur-Mer), seuls quelques collectifs de surfeurs dans les Landes se sont créés pour que la voie des surfeurs contre ces projets soit entendue. Face au silence de la communauté surf en région Loire-Atlantique, Bretagne et Vendée sur ces projets, la nécessité de la création de ce collectif nous paraissait être une évidence. L'objectif, se faire entendre dans nos régions, sensibiliser et lutter contre le projet local de la Bergerie, puis fédérer à l'échelle nationale en se regroupant avec les collectifs Landais de surfeurs pour lutter contre l'ensemble des projets de surf-parks en France.
Aujourd'hui, nous nous appuyons sur notre réseau d'amis, de potes surfeurs, de rencontres dans l'eau... , pour connaitre votre point de vue, et si vous soutenez l'idée et ce projet de collectif contre les surf-parks, la partager à votre tour.
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Pour ceux qui connaissent déjà le sujet, et qui sont comme nous, contre la création du surf-park à Saint Père en Retz, je vous propose de signer la pétition en suivant le lien ci-dessous :
Merci d'y ajouter en commentaire : votre âge, la région où vous surfez le plus, le nombre d'années depuis lesquelles vous surfez, la fréquence à laquelle vous surfez - cela nous permettra de montrer qu'un large éventail de surfeurs, du débutant à l'aguerri, du local au vacancier, du jeune au moins jeune... se sent concerné par la lutte contre les projets de surf-parks, afin de donner du poids à nos arguments.
- Pour ceux qui n'ont jamais entendu parler du sujet, qui n'ont pas encore d'avis ou qui veulent simplement en savoir un peu plus, je vous propose une brève présentation du projet de création du surf-park à Saint Père en Retz.
Présentation du projet de Saint Père en Retz :
A 10km de l’océan, à Saint Père en Retz, un projet de surf-park, bassin permettant de créer des vagues artificielles pour la pratique de sports nautiques (surf, paddle, bodyboard), est porté par des entrepreneurs locaux et nommé "la Bergerie surf-camp". Le plan local d'urbanisme (PLU) a été validé en 2018, et prévoit de transformer (et donc détruire) 8 ha de terres agricoles en zone de loisir, avec des travaux prévus pour 2020 et une ouverture en 2022. Les défenseurs du projet mettent en avant l'attractivité de cette nouvelle technologie pour un surfeur voulant devenir de plus en plus performant : des vagues parfaites tous les jours et par tout temps et modulables selon le niveau du surfeur, permettant de s’entraîner et de jouir a volonté de sa passion. Ils avancent également les potentielles retombées économiques, rendant la région plus attractive, et favorisant l'embauche (15 à 35 emplois créés selon la saison).
Face à cela, les opposants au projet rappellent encore et encore l'urgence climatique, et pointent du doigt :
- l'artificialisation (point avancé par le Giec - Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et
- la bétonisation des terres agricoles (1300 m 3 de béton --> soit une émission de 320 tonnes de CO2 pour l'acheminement et la fabrication du ciment) ,
- la consommation d'énergie (1 kW/vague et 1 vague/6 sec, 100 kW/h pour la filtration des bassins, soit environ 430 000 kW à l'année) et
- la surconsommation d'eau potable (eau provenant du réseau public pour alimenter un bassin de 11 000 m3, 16 500 m3/an à compenser de l'évaporation, 10 100 m3/an pour le nettoyage des filtres et 3 000 m3/an pour les douches) ,
- dans un contexte de raréfraction des ressources et de pénurie d'eau (minimum historique atteint par le niveau de la Loire en été 2019, avec une teneur en sel proche du seuil d'alerte de fermeture des valves, et en juillet 2019 : niveau de crise déclenché par la préfecture de Loire-Atlantique dans le sud du pays de Retz et une partie du Vignoble Nantais avec mise en place des restrictions d'usage de l'eau (comme par exemple l'interdiction d'arroser son potager), et le reste du département en niveau de vigilance).
Privilégier l'intérêt global, la préservation environnementale et l'écologie, face au plaisir individuel, à la performance sportive et à l'économie; nous semble alors être une évidence, justifiant notre opposition à ce projet.
Le projet de la Bergerie n'est qu'un projet de surf-park parmi au moins 8 autres en France et 20 dans le monde.
A l'heure où la sobriété énergétique est érigée comme une priorité mondiale, devant l'urgence climatique et face à l'effondrement des systèmes naturels, dites NON aux systèmes artificiels, énergivores et inconscients, déconnectés des enjeux environnementaux actuels.
La nature est bien faite, mer et océan nous offrent de la magie à chaque session, pourquoi vouloir la détruire?
Perso on surf l'océan... ça nous suffit, et toi?!?