Aurait-il ressenti le besoin de réaffirmer son allégeance aux lobbys les plus nuisibles du pays et oublié que le tentatives d'écrasement, à rebours des élans populaires, peuvent produire leur exact contraire ? Toujours est-il que Macron lui même aurait demandé expressément que la dissolution des Soulèvements de la Terre soit "enfin" officialisée au prochain conseil de ministres le 21 juin. Comment comprendre tout cela ? Ce que nous voyons sur le terrain, c'est que les actions pour la défense de la terre et de l'eau sont toujours plus fédératrices et présentent une réelle menace pour des projets considérés de premier ordre par les industriels et le gouvernement : les méga-bassines, la construction de nouvelles autoroutes, le droit de produire avec toujours plus de chimie et toujours moins de paysans, ou encore des projets pharaoniques contre le Lyon-Turin. Le message du gouvernement est clair : "vous pouvez vous indigner derrière votre écran, mais pas question de bloquer réellement l'avancée de nos chantiers, encore moins de démanteler les infrastructures qui vous empoisonnent". Face à cette nouvelle possibilité de dissolution, on compte encore une fois sur chacun d'entre vous pour affirmer que dissoudre un mouvement qui lutte vraiment pour l'écologie est non seulement absurde, mais criminel, et pour manifester toute votre solidarité.
Une nouvelle note de dissolution a été transmise par la police à certains militant.es du mouvement hier soir.
Nous venons de publier un communiqué sur le site et dans les réseaux sociaux du mouvement. Nous vous invitons à le partager largement.
C'est pourquoi nous invitons tous les comités locaux à faire acte d'insoumission dès le soir de l'annonce de la dissolution en faisant exister les Soulèvements de la Terre sous de multiples formes, et donc si cela se confirme pour le 21 juin, pendant la fête de la musique.
Nous invitons aussi organiser le mercredi qui suivra la dissolution à des réapparitions multiples et créatives du mouvement dans tous le pays avec les comités locaux : rassemblements, convergences devant les bétonneurs et responsables locaux de l'empoisonnement des terres, soirées de présentations du livre "on ne dissout pas un soulèvement", fresques urbaines et autres métamorphoses...
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